les insectes sont une excellente piste, malgré que ce soient aussi des animaux. Mais manger 50 gr d'insectes pour une dose de protéines (d'un repas, donc x 3, par jour) ce n'est pas évident.
J'avais très vite décidé de devenir végétarienne, pour moi c'est un choix qui s'impose, donc le retour vers la viande a été difficile... Même les légumes, je les traite avec respect, j'évite le gaspillage qui est une des plus grandes sources de pollution. J'avais vu un documentaire qui montrait un japonais qui disait pour les légumes "tout est bon à être mangé à condition qu'on coupe assez fin". Heureusement que les poules sont là pour manger les restes moins appétissants, et le compost pour ce qu'elles ne mangent pas !
Devenir conscient de sa nourriture et de comment elle a été produite a été une des notions que j'ai inclue dans l'éducation de mes enfants: je leur expliquais toute la chaîne de leur production, pour qu'ils évitent la nourriture industrielle: esclavage, ravages à l'environnement, appauvrissement des agriculteurs et des pays, sur-emballage, gaspillage. On habitait une ferme-moulin qui faisant de l'élevage, du lait, beurre et cultures, on avait un potager, je voulais leur montrer que la nourriture demandait beaucoup de travail. Parfois, tout ce qui était sur la table venait de l'endroit où on vivait, même l'eau cherchée à la source à 100 mètres, le pain fait avec la farine cultivée par le fermier et moulue dans le moulin.
Ils ont continué dans cette voie, faisant de l'écologie et de la vie simple leur métier: l'un dans la construction passive , bio et locale, l'autre dans les énergies renouvelables.
La nourriture est donc pour moi un des sujets les plus importants de la vie: "on devient ce qu'on mange". Avec (hélas, actuellement), les vêtements c'est ce qu'on produit et consomme le plus dans le monde.
Avant de manger mon premier coq, j'ai réfléchi 10 ans, discuté longuement avec le vétérinaire de la ferme pour étudier comment le "sacrifier" sans douleur, étudié comment les peuples dits primitifs tuent pour manger, dans le respect de l'animal. C'est un geste sacré. J'ai même discuté avec un médecin spécialiste de la douleur qui avait réfléchi au problème pour ses volailles.
J'ai parlé avec mes animaux et j'ai vécu des expériences qui m'ont bouleversée.
J'avais une vingtaine de volailles: poules, coqs, canards, dindons. Les coqs se tuaient entre eux et tuaient les poules avec des viols collectifs insoutenables. Les tuer proprement leur cause beaucoup moins de souffrance que ce qu'ils font entre eux. Donc pour eux, j'ai surmonté assez vite la difficulté, je demandais à un ami de le le faire avec le "rituel" que j'avais mis au point.
Le voilà.
Je savais quels animaux étaient destinés à être sacrifiés. Je leur expliquais que je leur avais fourni une belle vie dans un environnement idéal (liberté dans un grand jardin varié) et que j'avais besoin d'eux pour ma santé. Puis je leur posais la question s'ils étaient prêts, et là c'est incroyable: certains se laissaient faire si je les prenaient (même un dindon sauvage que je n'avais jamais réussi à approcher), d'autres pas. J'ai toujours respecté ce "choix" et ils restaient parfaitement calmes. Tous ont, à un moment donné, "accepté". Pendant l'opération, je continuais à leur parler en les remerciant et en les caressant. C'était quand même très dur pour moi... mais je trouvais que les mettre dans une caisse pour les conduire à l'abattoir où ils attendaient parfois des heures en présence du massacre n'était pas acceptable. Si on veut manger de la viande, il faut assumer son choix jusqu'au bout. Acheter du blanc de poulet au supermarché évite de réfléchir à ce qu'on mange, c'est pour cela qu'on gaspille tellement alors que des milliards d'humains sont mal nourris.
Après le sacrifice de mon premier coq, j'ai mis les abats sur le compost et j'ai été horrifiée de voir les autres se précipiter dessus, courir dans *un forum de jardinage* en traînant les intestins, la tête, les pattes et en se battant pour les avoir.
Mon bel idéalisme en a pris un coup, je leur disais "mais c'est votre copain!!!!"
Nous, humains, n'avons pas les mêmes émotions que les animaux. Quand une poule tue une souris ou un ver de terre, elle ne fait pas de sentiment. Je pense que si on sacrifie un animal, il faut aussi le faire sans émotion tout en le remerciant, c'est très difficile.
Maintenant, j'achète le peu de viande que je mange là où je sais que les animaux ont été bien traités, vécu à l'extérieur, et tués sur place. Je ne mange plus de viande rouge, sauf 1 ou 2 fois par an, j'ai une soudaine envie, très forte, et ça correspond sans doute à un besoin de mon corps. J'ai des poules mais je les laisse mourir de leur belle mort, par contre les coqs... c'est casserole. Si on veut des œufs, on doit sacrifier une volaille sur deux, c'est comme ça...
dans la zone du message concerné.
Cela va faire un an que j'ai des poules maintenant, jusqu'alors je ne consommais pas de viande de mammifère mais depuis que j'ai les poules et bien je ne mange plus de volaille ! C'est de la sensiblerie peut-être certes mais c'est comme ça ! le problème est que depuis longtemps j'ai des problèmes de globules rouges (taux toujours trop faible) manque de fer (j'en prends avec de la vitamine C au petit déjeuner) mais cela ne compense pas tout à fait ! Alors pour ceux qui ont choisi ce régime, comment faites-vous pour compenser le manque de vitamines et de nutriments (je mange toujours des oeufs et du poisson occasionnellement) Merci d'avance pour vos réponse (j'en ai un peu marre du tofu sans saveur-) ! 
Tu as essayé d'écouter tes envies ? Sans discuter avec ?
Si tu mangeais de la viande rouge avant tu as pu avoir trop de fer et le changement de régime a pu faire chuter le fer. Et peut être quelque chose que tu rajoutes bloqué le fer.
