plante épuisante pour le sol
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Auteur du sujet - Stipule frémissante
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plante épuisante pour le sol
Bonjour à tous !
Je voulais juste partager une réflexion que je me fais sur cette fameuse phrase qui dit que :
plantée au même endroit, la plante X va épuiser le sol.
Je me permets de remettre en doute cette croyance. En effet si on considère une forêt, les arbres sont là depuis 100 ans voire plus, est-ce épuisant pour le sol en dessous ? La terre n'a jamais été aussi chargée en humus, grâce à la vie sous le sol, les animaux qui passent, etc.
Je pense qu'une plante n'épuise pas un sol, mais se sert en nutriments pour elle, et en redonne d'autres, ce qui redistribue les cartes en quelque sorte. Ainsi la place est libre pour une autre type de culture derrière.
En observant la forêt (encore), on voit bien les terrains à fraises des bois, les terrains à morilles, à mercuriale, ficaire, etc.
Ces emplacements restent pendant des années les mêmes sans que la production soit amoindrie.
Je pense que tant qu'on apporte à la terre des éléments nutritifs (paillage, compost, brf), si une culture est bien à un endroit, alors elle devrait bien rester à cet endroit aussi longtemps que les signes de faiblesse se feront sentir. Ce qui va en contradiction avec la "rotation des cultures"
Et vous ? Qu'observez-vous ? Qu'en pensez-vous ?
Je voulais juste partager une réflexion que je me fais sur cette fameuse phrase qui dit que :
plantée au même endroit, la plante X va épuiser le sol.
Je me permets de remettre en doute cette croyance. En effet si on considère une forêt, les arbres sont là depuis 100 ans voire plus, est-ce épuisant pour le sol en dessous ? La terre n'a jamais été aussi chargée en humus, grâce à la vie sous le sol, les animaux qui passent, etc.
Je pense qu'une plante n'épuise pas un sol, mais se sert en nutriments pour elle, et en redonne d'autres, ce qui redistribue les cartes en quelque sorte. Ainsi la place est libre pour une autre type de culture derrière.
En observant la forêt (encore), on voit bien les terrains à fraises des bois, les terrains à morilles, à mercuriale, ficaire, etc.
Ces emplacements restent pendant des années les mêmes sans que la production soit amoindrie.
Je pense que tant qu'on apporte à la terre des éléments nutritifs (paillage, compost, brf), si une culture est bien à un endroit, alors elle devrait bien rester à cet endroit aussi longtemps que les signes de faiblesse se feront sentir. Ce qui va en contradiction avec la "rotation des cultures"
Et vous ? Qu'observez-vous ? Qu'en pensez-vous ?
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plante épuisante pour le sol
Houpiculteur,
sujet passsionnant et complexe ...
Je suis entièrement d'accord avec toi sur le sol des forêts mixtes que chaque jardinier se devrait d'observer au moins en imitant le compostage de surface et limitant le travail du sol au maximum ...
MAIS puisqu'il y a toujours un, voire des "mais"
1. Le sol des forêts est une terre sauvage où chaque plante s'implantera selon ses besoins et les ressources disponibles.
>>> on est loin d'un sol cultivé où l'on implante une culture artificielle.
2. Il y a en forêt une symbiose champignons-arbres quasi inexistante dans les potagers actuels. Cette mycorhize est recherchée et fabriquée chez nombres de maraîchers et mérite à elle seule un vaste sujet.
3. Ce principe de sol riche est un procedé d'agroforesterie et non d'agriculture classique ou de potager de particulier. Il s'agit de cultiver le sol en association avec des arbres (et/ou élevages divers). C'est de plus en plus imiter notamment en cultivant ses légumes dans son verger ou en plantant des arbres fruitiers au potager (voir le Jardin des Fraternités Ouvrières de Mouscron)
4. D'accord avec toi sur l'observation des sols à morilles, mercuriales etc mais cela démontre en général un déséquilibre plutôt qu'un sol riche. D'ailleurs, à force d'être laissé "à l'abandon" certaines zones s'appauvrissent considérablement et ne sont plus idéales pour un maximum de biodiversité mais des zones spécifiques pour des espèces endémiques.
5. Ne pas cultiver une éspèce au même endroit chaque saison c'est aussi éviter la récidive d'une maladie, de ravageurs ou d'une carence.
Je pense concrètement qu'un potager est toujours artificiel et que la force du jardinier sera de l'intégrer au mieux dans un paysage naturel. Sauf si ce jardinier ne veut se consacrer qu'à un type de culture adaptée à son terrain
Je ne suis pas très regardant aux rotations sauf pour les bulbes qui seraient touchés par la mouche et les taupins pour les salades par ex.
Pour les maladies cryptogamiques je n'en ai cure : les spores de mildiou, oïdium etc sont déjà présent partout autour de nous et dans les sols
Voilà pour un premier jet à chaud
sujet passsionnant et complexe ...
Je suis entièrement d'accord avec toi sur le sol des forêts mixtes que chaque jardinier se devrait d'observer au moins en imitant le compostage de surface et limitant le travail du sol au maximum ...
MAIS puisqu'il y a toujours un, voire des "mais"
1. Le sol des forêts est une terre sauvage où chaque plante s'implantera selon ses besoins et les ressources disponibles.
>>> on est loin d'un sol cultivé où l'on implante une culture artificielle.
2. Il y a en forêt une symbiose champignons-arbres quasi inexistante dans les potagers actuels. Cette mycorhize est recherchée et fabriquée chez nombres de maraîchers et mérite à elle seule un vaste sujet.
3. Ce principe de sol riche est un procedé d'agroforesterie et non d'agriculture classique ou de potager de particulier. Il s'agit de cultiver le sol en association avec des arbres (et/ou élevages divers). C'est de plus en plus imiter notamment en cultivant ses légumes dans son verger ou en plantant des arbres fruitiers au potager (voir le Jardin des Fraternités Ouvrières de Mouscron)
4. D'accord avec toi sur l'observation des sols à morilles, mercuriales etc mais cela démontre en général un déséquilibre plutôt qu'un sol riche. D'ailleurs, à force d'être laissé "à l'abandon" certaines zones s'appauvrissent considérablement et ne sont plus idéales pour un maximum de biodiversité mais des zones spécifiques pour des espèces endémiques.
5. Ne pas cultiver une éspèce au même endroit chaque saison c'est aussi éviter la récidive d'une maladie, de ravageurs ou d'une carence.
Je pense concrètement qu'un potager est toujours artificiel et que la force du jardinier sera de l'intégrer au mieux dans un paysage naturel. Sauf si ce jardinier ne veut se consacrer qu'à un type de culture adaptée à son terrain
Je ne suis pas très regardant aux rotations sauf pour les bulbes qui seraient touchés par la mouche et les taupins pour les salades par ex.
Pour les maladies cryptogamiques je n'en ai cure : les spores de mildiou, oïdium etc sont déjà présent partout autour de nous et dans les sols
Voilà pour un premier jet à chaud
"Tous les champignons sont comestibles ! Certains une fois seulement !" (Coluche)
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plante épuisante pour le sol
super sujet et merci pour les infos pertinentes !
J'observe aussi beaucoup la nature, et il faut remarquer que la végétation évolue, surtout si on considère une périodes de 100 ou 200 ans. La notion d'épuisement est donc relative: elle ne peut concerner que certains éléments et pas d'autres.
Il parait que le sol de la forêt tropicale si luxuriante est très pauvre ! Quand on déboise, les cultures s'épuisent après seulement quelques année. Ça pose question, n'est-ce pas ? Est-ce parce que nos arbres perdent systématiquement toutes leurs feuilles que le sol de nos forêts est plus riche ?
Pour le potager, je fais évidemment attention de varier les besoins: racines profondes, superficielles, etc mais comme j'ai opté pour les bacs (1,2 m /4 en moyenne) je peux planter plus serré et je mélange tout, donc l'équilibre se fait plus facilement.
J'observe aussi beaucoup la nature, et il faut remarquer que la végétation évolue, surtout si on considère une périodes de 100 ou 200 ans. La notion d'épuisement est donc relative: elle ne peut concerner que certains éléments et pas d'autres.
Il parait que le sol de la forêt tropicale si luxuriante est très pauvre ! Quand on déboise, les cultures s'épuisent après seulement quelques année. Ça pose question, n'est-ce pas ? Est-ce parce que nos arbres perdent systématiquement toutes leurs feuilles que le sol de nos forêts est plus riche ?
Pour le potager, je fais évidemment attention de varier les besoins: racines profondes, superficielles, etc mais comme j'ai opté pour les bacs (1,2 m /4 en moyenne) je peux planter plus serré et je mélange tout, donc l'équilibre se fait plus facilement.
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plante épuisante pour le sol
oui...oui..vaste sujet mais je suis d'accord avec john:
il ne faut pas confondre le sol d'une foret avec le sol d'un potager:
-en foret le recyclage se fait en circuit fermè,les arbres redonnent au sol les elements qu'il a puiser (feuilles qui se transforment en humus grace aux champignons,aux insectes et aux vers de terre)
-au potager,il ne se suffit pas en lui-meme sauf si on lui apporte l'humus et le compost necessaire pour reformer sa structure:a titre d'exemple,je me permets de planter des tomates au meme endroit pendant 3 à 4 annèes de suite,mais tout les hivers je remets 20 a 30 cm de compost de feuilles,de tontes d'herbes fraiches et de fumier de cheval!
comme je l'ai expliquè en debut d'annèe je plante directement sur ce paillis sans retournement et j'en suis très,très satisfait du point de vue recoltes!!comme j'ai toujours dit:vous pouvez tout faire pousser dans un jardin à condition que vous nourrissiez la terre!
(bien sur avec ce systeme,je ne seme rien directement en terre,je seme en terrine ou jardiniere)
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waw 20 à 30 cm ! super ! Ton compost de feuilles, il est déjà mature (genre terreau) ou seulement des feuilles ?
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plante épuisante pour le sol
Oui c'est vrai en zone boisée les arbres et arbustes puisent profond même très profond, les déchets venant de l'arbre alimentent l'humus qui se forme en continue, avec humidité, champignons, animaux. Les micro éléments qui montent du sol profond deviennent accessibles en mélange avec ceux qui descendent de la surface du sol.
En zone potager même si tu mets les plants morts l'échange déchet sol est pauvre il n'y a pas assez pour nourrir le sol pour la prochaine production. Je l'ai déjà fait. Et les plantes que tu installes sont gourmandes. Pas assez d'éléments nourriciers ne donnent pas de fruits. Les plantes naturelles se contentent ou périssent.
En zone potager même si tu mets les plants morts l'échange déchet sol est pauvre il n'y a pas assez pour nourrir le sol pour la prochaine production. Je l'ai déjà fait. Et les plantes que tu installes sont gourmandes. Pas assez d'éléments nourriciers ne donnent pas de fruits. Les plantes naturelles se contentent ou périssent.
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Auteur du sujet - Stipule frémissante
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plante épuisante pour le sol
Je poursuis ma réflexion grâce à vos remarques
"La plante épuisante" rend donc le sol plus pauvre ou moins riche.
Un sol appauvri est un sol qui manque d'humus ou d'interaction entre couches profondes et couches superficielles.Ou alors blocage genre phosphore, azote, excès. Mais est-ce nécessairement mauvais ? C'est un sol à un instant t voilà tout.
Les myrtilles demandent un sol acide et pauvre par exemple.
Pareil pour un sol riche, est-ce forcément intéressant pour nos cultures ? Pas pour toutes finalement ?
De ce que j'ai pu lire, les plantes qui s'installent là où elles s'installent modifient l'aspect du sol, et sont un peu les guérisseurs des carences ou des excès de l'endroit où elles sont.
Mais c'est aussi un sujet complexe car on ne peut pas prendre une plante et un sol sans en ôter le reste ; il y a l'environnement et surtout la faune locale qui interagit fortement avec le milieu. La plante attire les insectes, et les insectes attirent d'autres prédateurs etc. etc.
Je suis d'accord avec l'idée qu'un potager est ultra artificiel, puisqu'il apporte des graines des 4 coins du globe dans un espace réduit avec des demandes très différentes en nutriments.
Ce qui fait que ce n'est vraiment pas simple de jardiner finalement !
"La plante épuisante" rend donc le sol plus pauvre ou moins riche.
Un sol appauvri est un sol qui manque d'humus ou d'interaction entre couches profondes et couches superficielles.Ou alors blocage genre phosphore, azote, excès. Mais est-ce nécessairement mauvais ? C'est un sol à un instant t voilà tout.
Les myrtilles demandent un sol acide et pauvre par exemple.
Pareil pour un sol riche, est-ce forcément intéressant pour nos cultures ? Pas pour toutes finalement ?
De ce que j'ai pu lire, les plantes qui s'installent là où elles s'installent modifient l'aspect du sol, et sont un peu les guérisseurs des carences ou des excès de l'endroit où elles sont.
Mais c'est aussi un sujet complexe car on ne peut pas prendre une plante et un sol sans en ôter le reste ; il y a l'environnement et surtout la faune locale qui interagit fortement avec le milieu. La plante attire les insectes, et les insectes attirent d'autres prédateurs etc. etc.
Je suis d'accord avec l'idée qu'un potager est ultra artificiel, puisqu'il apporte des graines des 4 coins du globe dans un espace réduit avec des demandes très différentes en nutriments.
Ce qui fait que ce n'est vraiment pas simple de jardiner finalement !
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bernadetteBernadette B a écrit : ↑20 août 2018 13:56 waw 20 à 30 cm ! super ! Ton compost de feuilles, il est déjà mature (genre terreau) ou seulement des feuilles ?
au mois d'octobre,je fais ma tournèe de l'espace vert entourant le collège pas loin de chez moi,les jardiniers pratiquant le "mulching" je n'ai aucun probleme pour ramasser les feuilles broyèes et l'herbe (j'ai a la fois l'azote et le carbone)!tout cela mèlangè a mon compost perso et au fumier de cheval se dècompose tres vite dans le jardin l'hiver