
Il y a une quinzaine d'années, quand j'ai décidé d'investir le jardin, je me suis rendu compte que là où je voulais planter, le seul outil utilisable, c'était la pioche. Comme j'avais pas mal déboisé à certains endroits, j'ai commis l'erreur de vouloir pailler mon sol pour l'améliorer avec cette masse végétale. J'aurais mieux fait de faire venir un camion de bonne terre arable . En effet, depuis cette époque, je n'ai pas arrêté des amendements organiques conséquents de toute nature (Broyats, paille, foin, tontes, feuilles mortes, cartons, compost). Mais pendant plus de 10 ans, j'avais 2 couches indépendantes : ma couche de paillis que je devais recharger très régulièrement et ma terre de remblais compact contenant par ailleurs autant de cailloux que de terre. C'est la mort des arbres qui ont par ailleurs toujours végété dans mon jardin et donc plus sensibles aux maladies, qui a enfin favorisé, l'apparition progressive d'un sol vivant avec une zone tampon entre les 2 sols, et donc in fine une augmentation de la couche de sol vivant. Enfin, je respire et j'ai un excellent sol forestier là où j'ai investi tant d'efforts, raison pour laquelle (en plus du confinement), j'ai acheté un grand nombre de plantes "nourricières" même si mon objectif est bien plus de satisfaire ma curiosité que d'avoir des récoltes abondantes.
Pour en revenir à la mort des arbres présents et que je voulais garder

, je pense qu'au fil du temps, les racines ont créé un humus et de l'aération en pourrissant lentement (car enfouies dans un sol compact) en plus de supprimer toute compétition inégale avec les nouveaux arrivants.
Cela me conduit à penser que pour créer un sol profond et vivant de manière plus rapide, il est avantageux de pailler un sol enherbé plutôt qu'un sol nu. Les racines des plantes sont pour moi un des éléments fondamentaux de la structure du sol et leur décomposition par les organismes vivants va permettre et accélérer les échanges sur une plus grande profondeur avec une restitution plus efficace et aérée des nutriments.
C'est pourquoi, je me demande si il ne serait pas plus efficace d'alterner les techniques de paillage dans le potager avec l'enherbage de ces surfaces, pour peu qu'on dispose d'assez de surfaces, on en revient alors à la technique de la jachère .
Pour le paillis de mon potager, je préfère le foin, non pas tant pour le rapport carbone-azote, mais bien plus parce que j'ai remarqué qu'avec la paille, j'ai toujours une prolifération de limaces tout à fait incontrôlable et cela devient tout à fait ingérable même en été
Pour en revenir à mon sous-bois, je laisse également certaines adventices comme du gaillet, de la ficaire, de l'alliaire, pour autant qu'elles ne me gênent pas...